Un témoin de l’assassinat de la militante écologiste et autochtone hondurienne Berta Cáceres est retenu au Honduras
Les autorités canadiennes et honduriennes doivent agir
CoDevelopment Canada joins the many organizations expressing condemnation of the assassination of Berta Cáceres, general coordinator and co-founder of the National Council of Popular and Indigenous Organizations of Honduras (COPINH).CoDevelopment Canada joint sa voix à celles de plusieurs organisations qui condamnent ouvertement l’assassinat de Berta Cáceres, coordonnatrice générale et co-fondatrice du Conseil national des organismes populaires et autochtones du Honduras (le COPINH).Mme Cáceres a été assassinée à La Esperanza, dans le département d’Intibucá, le 3 mars. Des individus se sont introduits dans la maison qu’elle occupait et l’ont tuée par balle. Nous craignons vivement pour la sécurité de Gustavo Castro Soto, un collègue mexicain de Mme Cáceres, qui a été témoin de son assassinat et a survécu au drame. Il est actuellement détenu au Honduras.Gustavo Castro Soto, citoyen mexicain et collègue de l’organisation Otros Mundos Chiapas, a été témoin de l’assassinat de Mme Cáceres. M. Soto avait pleinement collaboré à tous les volets de l’enquête sur l’assassinat de Mme Cáceres. Le dimanche 6 mars, alors qu’il tentait de quitter le Honduras légalement avec la protection de l’ambassade du Mexique au Honduras, M. Soto a été arrêté et détenu par les autorités honduriennes à l’aéroport sous prétexte qu’il devait poursuivre son témoignage sans avis préalable. Les autorités honduriennes ont ensuite insisté pour que l’interrogatoire de M. Soto se poursuive au sein du département d’Intibucá plutôt qu’en lieu sûr à l’ambassade du Mexique à Tegucigalpa.Après avoir donné à M. Soto l’assurance verbale qu’il pourrait quitter le Honduras après avoir complété son témoignage, le procureur général hondurien a émis une alerte migratoire de 30 jours obligeant M. Soto de demeurer dans le pays, et ce, malgré qu’il avait déjà pleinement collaboré à l’enquête. Il faut savoir que le Mexique et le Honduras sont signataires d’un traité qui prévoit la coopération dans les enquêtes criminelles et en vertu duquel Gustavo aurait pu continuer de participer à l’enquête depuis le Mexique. Rien ne justifie qu’il soit retenu au Honduras, et il est urgent que les autorités honduriennes révoquent l’alerte migratoire dont il est l’objet et collaborent avec les autorités mexicaines pour assurer son retour sécuritaire au Mexique dès que possible.De plus, la famille de Berta ainsi que le COPINH dénoncent la manipulation de l’enquête menée sur l’assassinat, car, plutôt que d’interroger les personnes dont Bertha dénonçait les menaces et qui sont soupçonnées d’être des tueurs à gage, l’enquête est orientée de sorte à davantage persécuter et criminaliser le COPINH.CoDevelopment vous invite à signer les deux lettres ci-dessous. La première lettre demande au gouvernement du Canada de faire pression sur le gouvernement hondurien pour que soit révoquée l’alerte migratoire en vertu de laquelle Gustavo est retenu au Honduras et qu’il soit promptement retourné en toute sécurité au Mexique, d’insister pour que le gouvernement mexicain maintienne et renforce les mesures assurant le bien-être physique et psychologique de Gustavo au Honduras et son retour au Mexique sain et sauf, de demander la participation d’enquêteurs internationaux indépendants agissant de concert avec la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) vu l’inefficacité du système judiciaire du Honduras et l’absence de volonté politique d’assurer une enquête complète et impartiale sur l’assassinat de Berta Cáceres.La deuxième lettre demande aux autorités honduriennes de lever l’alerte migratoire et de permettre à M. Soto de quitter le Honduras. On y demande également aux autorités mexicaines d’intensifier les pressions sur le gouvernement du Honduras pour que M. Soto soit autorisé à quitter le Honduras.[formidable id="63" title="1"][formidable id="61" title="1"]